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« Perdre » dix minutes au début d’une réunion pour décider ensemble de la manière dont le collectif va travailler, c’est en fait gagner du temps pour la suite. Et c’est surtout préserver une qualité de relation humaine au sein du groupe

Avancer sur un projet, sur un sujet qui réunit le groupe, c’est important, c’est la finalité explicite de la démarche coopérative.

Mais il y a aussi une finalité implicite recherchée par tous, pour la gratification qu’elle procure : c’est l’épanouissement personnel que chacun aura retiré d’une démarche collective réussie, en ayant été écouté et en ayant appris des autres dans le respect mutuel.

En termes de méthodes, on se réfère ici aux trois premiers temps parmi les neuf qu’Anne et Patrick Beauvillard[1] considèrent comme socle d’une démarche coopérative :

  • Le temps de la disponibilité: à soi, à l’autre, au milieu environnant. C’est l’approche, la prise de contact, l’attention augmentée à la perception des signaux faibles.
  • Le temps du lien: ce moment informel, avant l’heure du rendez-vous, pour se connaître par l’échange verbal et non verbal, par le partage d’une boisson, l’écoute accordée à l’humeur du moment…
  • Le temps du cadre: celui des repères et des limites posées, le temps d’apaiser et de poser les armes avant d’entrer dans le vif du sujet.

Prendre ces temps-là, c’est favoriser les frottements féconds entre les JE, le NOUS et le DANS, c’est-à-dire entre les individus, le collectif et le terrain, le terreau sur lequel se développe la démarche coopérative.

[1] https://instercoop.fr/webinaire-3-references-et-bibliographie/