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Il est difficile pour un collectif de personnes, de travailler durablement ensemble dans un état d’esprit positif ;  a contrario, il peut être très facile et rapide de détériorer le capital humain d’un groupe au travers d’une mauvaise communication interpersonnelle

Toute personne qui s’implique dans des actions collectives démocratiques, où la parole circule librement, sait que, comme le dit le sociologue Patrick Viverais, le Précieux Facteur Humain peut vite devenir le Putain de Facteur Humain. L’expression verbale – et écrite – peut laisser des traces durables dans les esprits quand les mots dépassent la pensée, ou véhiculent des sous-entendus. Violence explicite ou implicite : aucune n’est bonne à prendre quand il faut construire collectivement.

 

La CNV – communication non-violente – permet de communiquer de manière plus authentique. Elle amène à se reconnecter avec ce qui se passe dans son corps, ses émotions, pour ensuite le traduire en besoin puis en demande, à se faire à soi-même ou à un proche. C’est un processus précieux car il permet de mieux exprimer ce que l’on ressent : en se laissant traverser par nos émotions, nous les acceptons et nous pouvons faire le lien avec nos attentes, nos aspirations profondes.

Ce processus apprend aussi à nous responsabiliser sur notre capacité à « nourrir » nous-même nos besoins fondamentaux (harmonie, indépendance, reconnaissance, respect de soi… ). Il permet de reprendre pleinement la responsabilité de ses relations avec les autres. L’objectif premier de Marshall Rosenberg lorsqu’il a élaboré cette pratique n’était rien d’autre que de permettre l’avènement de la paix dans le Monde.

 

 

CNV et collectif

Etre dans la communication non violente ne signifie pas « ne pas dire les choses », taire ce qui ne va pas. Au contraire, lorsque le processus est bien intégré, on peut dire plus facilement ce qui se passe en soi d’abord pour améliorer sa relation avec les autres. Cette pratique permet également de plus facilement voir le positif, manifester ses satisfactions, dire des remerciements.

La CNV est très intéressante  à intégrer aux pratiques de groupes.

Les individus qui apprennent à mieux se connaître et à mieux communiquer améliorent ainsi leurs relations et la confiance dans le collectif, donc leur faculté à coopérer.

 

Si la démarche est relativement aisée à comprendre et à retenir, le mécanisme nécessite cependant de la pratique pour pouvoir être vraiment intégré. La formation ou l’accompagnement d’un tiers expérimenté s’avère être une grande ressource.