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La démarche de coopération, ne se décrète pas. Elle fait appel à des techniques mais aussi et surtout au précieux facteur humain évoqué par le philosophe Patrick Viveret.

Anne et Patrick Beauvillard – L’Institut des Territoires Coopératifs – ont animé une série de 5 webinaires durant ce mois d’avril 2020.

Ils ont mis l’accent dès le départ sur l’importance des mots, pour arriver à cette définition de la démarche de coopération : être « co-auteurs d’une œuvre commune ». Ce qui n’est pas mutualiser, collaborer, s’entraider ni faire partenariat…

Pour qu’il y ait œuvre commune, il faut un projet. Mais avant le projet il importe de travailler le processus coopératif : prendre du temps pour parler de la manière dont on va travailler ensemble avant de se lancer dans l’action concrète.

Une des conditions pour qu’un groupe gagne en maturité coopérative, c’est d’instaurer une qualité de relation, laquelle se fonde sur les rouages souterrains de la compréhension humaine. L’essentiel est donc invisible et le tissage des relations va passer par la prise en compte de l’implicite, étymologiquement ce qui se trouve entre les plis.

Accompagner un groupe dans un processus coopératif va consister pour une part à identifier et valoriser l’implicite à trois niveaux :

  • Le JE, chaque membre dans sa singularité, sa subjectivité
  • Le NOUS, les membres en lien au sein d’un collectif qui devient de fait une personne
  • Le DANS, le territoire, qui peut-être petit ou grand et qui constitue la matrice de l’action coopérative

« Un rationalisme qui ignore les êtres, la subjectivité, l’affectivité, la vie, est irrationnel » Edgar Morin

Plus d’infos dans les deux liens suivants

PatrickViveret : Co-opération ? Co-oeuvre !

Instituts des territoires coopératifs : En avril, un cycle de 5 webinaires sur la coopération